Pontoise, Cathédrale Saint-Maclou

Le chantier de l'église actuelle débute aux alentours de 1145 par le chevet. Celui-ci était doté, avant des modifications tardives, d'une couronne de cinq chapelles rayonnantes percées de deux fenêtres et voûté de cinq branches d'ogives communes avec le déambulatoire. Entre les chapelles, des supports monolithes reçoivent les nervures des ogives couvrant le déambulatoire. La première chapelle rayonnante nord a été remplacée par une sacristie à la fin du Moyen Age et l'ensemble des parties hautes du sanctuaire a également été repris à cette période. Initialement le sanctuaire était à trois niveaux, grandes arcades, ouvertures-sur-combles et fenêtres hautes. Son plan et son élévation font du chevet de Saint-Maclou un parangon du chevet de Suger à Saint-Denis. Ce petit joyau des premiers temps gothiques fonde par ailleurs les règles essentielles de cette période par une répartition stricte des motifs et des tracés. Ainsi, la transition entre le transept qui précède le chevet et les bas-côtés de ce dernier sont soulignées par des supports en amande. Dans le même esprit, les chapiteaux à feuilles d'acanthe sont concentrés dans le chapelles et sur les colonnes du rond-point tandis que les chapiteaux à feuilles lisses monumentalisent le sanctuaire. Les XVe et XVIe s. modernisent l'?uvre primitive. Entre 1450 et 1470 le portail principal flamboyant, deux niveaux de la tour nord et deux travées supplémentaires dans la nef sont construits. Au XVIe siècle, le maître maçon Jean Delamarre érige les collatéraux et les chapelles latérales nord, la chapelle de la Passion et le portail (1539-1540). Suivent le couronnement de la tour nord (1552, par Pierre Le Mercier), l'ajout d'un bas-côté au sud avec chapelles latérales (1566-1583), la modification des voûtes et des piliers de la nef (1585), la réfection des piliers d'entrée et des voûtes du transept. Arnaud Timbert